LES TERRES NOIRES

Exposition « QUOI DE NEUF AU MOYEN-AGE ? » Cité des Sciences et de l’Industrie, Paris 2016

Au XIXème siècle on découvre en fouillant les sous-sols des villes d’Europe qu’une couche de terre noire de plus d’un mètre recouvre les vestiges romains.
Les archéologues pensaient alors qu’elles etaient des «terres de jardin», formées suite à l’abandon des villes,après les «invasions barbares».

L’utilisation de nouvelles méthodes pour étudier les terres noires a remis en cause l’interprétation d’« abandon » qui en avait d’abord été faite.
Ces couches résultent en réalité de l’accumulation des déchets produits par les habitants, transformés au fil du temps.
Dans les terres noires, il n’est pas rare de retrouver des morceaux de poteries et d’os, des coquilles d’œuf, des crottes, des cendres, des pépins de raisin, du verre…
Ainsi, il est aujourd’hui possible de montrer qu’il y a bien des habitants, des artisans, des animaux, des maisons, des rues au début du Moyen Âge…  que les villes sont alors bien vivantes!

Sur cette installation multimedia interactive, le visiteur est devant un écran qui permet de voir à travers, le bac rempli de terre.
Dès qu’il touche une partie de l’écran, une séquence audiovisuelle se déclenche.
Un commentaire et un dessin animé expliquent que les terres noires ne témoignent pas d’un abandon des zones habitées, mais au contraire du maintien de la présence humaine, selon un mode de vie renouvelé. Le commentaire met en avant les disciplines archéologiques convoquées.

Maquettes volume des terres noires : Nathalie Chignardet
Responsables muséographiques et scientifiques : Maud Goui, Evelyne Hiard, Dorothée Vatinel , Michèle Baur, Quentin Borderie